Yann Wehrling : une écologie des solutions pour l'avenir – Interview exclusive Les Voies

Dans cette interview exclusive pour @Les Voies, Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts et actuel vice-président de la Région Île-de-France chargé de la transition écologique, du climat et de la biodiversité, partage une vision politique singulière. Engagé dans une écologie constructive et pragmatique, et aujourd'hui à la tête du parti Écologie Positive, il invite les écologistes comme l’ensemble de la classe politique à une responsabilité qui conjugue réalisme et engagement.

Dans cette conversation, Yann Wehrling aborde l’écologie comme un projet au service des citoyens et des ambitions européennes, intégrant des solutions concrètes aux grands défis sociaux et environnementaux.


Écologie Positive : une écologie des solutions

Votre parti, Écologie Positive, prône une « écologie des solutions », se voulant pragmatique et en prise directe avec les réalités locales et sociétales. Dans quelle mesure cette approche pourrait-elle, selon vous, marquer un tournant dans l’offre politique écologiste et dépasser les discours classiques sur la transition ?

Yann Wehrling. L’écologie des solutions, telle que nous la défendons, représente une étape nécessaire et urgente dans l’évolution de l’offre politique écologiste. Il s’agit de « l’étape d’après ». Jusqu’à présent, l’écologie – qu’elle soit associative ou politique – a été principalement une écologie de l’alerte, basée sur le constat des crises environnementales et sur une mise en garde croissante contre les dangers de l’inaction. Cette posture alarmiste, bien qu’essentielle, est bien sûr documentée et justifiée par les avancées scientifiques.

Je juge que nous atteignons aujourd’hui un point de bascule. L’écologie de l’alerte, en particulier auprès des jeunes générations, alimente une autre forme d’écologie que je trouve préoccupante : celle du désespoir. Les messages de peur et d’urgence, souvent relayés sur les réseaux sociaux par des influenceurs ou des militants, créent un sentiment d’impuissance face à l’ampleur des défis. Si ce désespoir n’est pas contrebalancé par des perspectives d’actions concrètes et positives, nous risquons de décourager des générations entières, alors qu’elles devraient être des acteurs clés de la transition.

C’est ici qu’intervient l’écologie des solutions. Nous devons aller au-delà de l’alerte pour entrer dans une phase post-constat, une phase où l’espoir remplace la résignation. Cela signifie être en capacité de montrer que des solutions existent, qu’elles sont applicables et qu’elles peuvent être construites collectivement. Pour cela, il faut sortir du vase clos dans lequel l’écologie s’est parfois enfermée. L’écologie des solutions repose sur une alliance entre les pouvoirs publics, le monde associatif et les entreprises, chacun jouant un rôle complémentaire. Les solutions ne seront pas uniquement technologiques ou fiscales ; elles peuvent émerger des territoires, des initiatives locales et des innovations sociales.

L’enjeu est clair : les projets écologistes doivent gagner en crédibilité. Cela implique de montrer qu’ils ne sont pas des utopies inaccessibles, mais des changements progressifs, certes parfois lents, mais concrets et réalisables. Ce pragmatisme est crucial pour rassembler et convaincre l’ensemble des acteurs, des citoyens aux décideurs économiques.

En définitive, nous n’avons pas le choix. L’écologie des solutions n’est pas une option parmi d’autres, mais la seule voie pour avancer. Elle ne renie pas l’alerte, mais la dépasse pour construire un projet positif, mobilisateur et porteur d’espoir. C’est cette dynamique que nous devons incarner et promouvoir.


Dans un contexte où la fracture entre centres urbains et territoires périphériques se creuse, comment envisagez-vous de faire résonner cette vision auprès des citoyens parfois oubliés, notamment dans les zones rurales ou les périphéries ?

Yann Wehrling. L’écologie ne peut et ne doit oublier aucun milieu social. Les populations des zones rurales ou périphériques ont des expériences et des attentes qui méritent d’être écoutées, et leurs observations sont souvent d’une grande pertinence. Malheureusement, une partie du discours écologiste a parfois pris un ton élitiste, voire méprisant, celui de l’écologie punitive, qui alimente une incompréhension et un rejet de l’écologie par ces populations.

Nous avons vu où cela peut mener : aux États-Unis, par exemple, les démocrates ont été sanctionnés lors des dernières élections présidentielles en grande partie parce qu’ils ne se sont pas adressés suffisamment aux électeurs des territoires périphériques et ruraux. Il ne s’agit pas seulement d’un problème de communication, mais de reconnexion avec des réalités éloignées des cercles de réflexion théorique ou technocratique. Si nous ignorons ces populations, nous risquons de les perdre et, pire, de les voir s’opposer systématiquement aux mesures écologiques nécessaires.

Prenons un exemple concret : la limitation de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien. Cette mesure, bien qu’elle puisse sembler positive, touche principalement des personnes qui travaillent la nuit, comme les routiers ou les salariés de la logistique, qui dépendent de ce type d’infrastructure parce qu’il n’y a pas de transport en commun la nuit. Ces citoyens vivent cette mesure comme une écologie punitive qui aggrave leur quotidien, sans leur offrir de solutions alternatives.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que, dans le champ politique, l’extrême droite exploite de manière croissante cette défiance pour alimenter un discours anti-écologique. Si nous laissons l’écologie apparaître comme un sujet réservé aux élites, elle deviendra une cible de choix pour les populistes, qui chercheront à la discréditer et à l’éradiquer dès qu’ils en auront l’opportunité. C’est pourquoi chaque mesure écologique doit être examinée sous l’angle de son coût social et mettre en place des mécanismes de compensation pour les foyers les plus touchés. On doit imaginer des aides spécifiques pour les populations affectées par des mesures de réduction des émissions ou de mobilité durable.

L’écologie ne peut pas être une source de division. Elle doit devenir une dynamique inclusive, qui tienne compte des spécificités territoriales et des préoccupations sociales. Sinon, elle continuera à alimenter les fractures existantes et deviendra un prétexte pour ceux qui cherchent à saboter ses avancées. En réconciliant l’écologie avec les territoires oubliés, nous pourrons construire un projet collectif et mobilisateur, qui bénéficie à tous, sans exception.


Un engagement écologique responsable

Dans une tribune récente, vous avez souligné la nécessité pour les écologistes d’assumer une approche plus responsable, en tenant compte des contraintes budgétaires et économiques du pays. Alors que les finances publiques sont sous pression, comment concilier urgence climatique et stabilité financière ? Quels leviers budgétaires et économiques préconisez-vous d’actionner pour inscrire l’écologie dans un projet durable, capable de mobiliser l’ensemble des acteurs ?

Yann Wehrling. Le point de départ de ma réflexion est simple : une partie du spectre écologiste défend encore l’idée qu’il suffirait de « trouver de l’argent quelque part ». C’est une posture assez éloignée des réalités budgétaires. Les finances publiques ne disposent pas d’un robinet magique. Si nous persistons dans un déséquilibre chronique entre recettes et dépenses, une mise sous tutelle de notre pays par les institutions financières pourrait advenir. Une telle issue mettrait d’abord en péril les sujets environnementaux, déjà souvent relégués au profit d’autres priorités. Un écologiste responsable doit donc tenir compte de cette réalité, et s’interroger sur l’efficacité des dépenses publiques, sans jamais perdre de vue l’objectif environnemental. Dans ma tribune, j’identifie quatre grandes pistes de réflexion :

La première idée consiste à réaliser une revue des missions de toutes les dépenses allouées à l’environnement. Autrement dit, il est nécessaire de vérifier si l’argent public est utilisé de manière efficace et cohérente. Actuellement, de nombreux doublons existent entre les différents niveaux d’administration : État, régions, départements, intercommunalités, communes. Il faut clarifier les responsabilités, attribuer chaque tâche à un acteur unique et supprimer les chevauchements inutiles. En distribuant mieux les rôles, on peut générer des économies significatives à court, moyen et long terme, tout en rendant l’action publique plus lisible et efficace. Ce principe de « qui fait quoi » est applicable bien au-delà des enjeux environnementaux, dans des secteurs comme la santé ou l’aide sociale.

Le deuxième axe consiste à évaluer le degré d’incitativité des aides publiques. Ces aides ne doivent pas se substituer aux dynamiques économiques, mais faciliter l’émergence de solutions qui ne pourraient exister autrement. Prenons l’exemple de la géothermie : c’est une solution techniquement coûteuse, mais environnementalement très intéressante, 15 à 20 % moins chère que le gaz sur la facture des ménages, et beaucoup moins émettrice de gaz à effets de serre car elle valorise la chaleur naturelle de la terre. L’aide publique est donc nécessaire pour débloquer ces projets qui ne verraient pas le jour car non concurrentiels avec le gaz. Cependant, il est nécessaire de vérifier, à travers des tests ou des expérimentations, si certaines aides sont réellement indispensables. Si un projet peut se réaliser sans subvention, alors l’aide est superflue. C’est également important pour limiter les effets d’aubaine de certains acteurs qui peuvent parfois augmenter le prix de leurs prestations, sachant que leurs clients recevront des subventions pour réaliser leur projet. Ce type d’évaluation afin de mesurer objectivement l’impact des aides pourrait être pilotée par le ministère des Finances (Bercy). Mettre fin aux aides non incitatives demanderait toutefois de surmonter des résistances politiques, car cela remet en question des habitudes établies, mais c’est un passage nécessaire pour rationaliser l’usage des fonds publics.

Une troisième piste porterait sur le budget vert. Inspiré par les travaux de l’OCDE et des pratiques déjà adoptées par l’Etat et dans certaines collectivités, comme la région Île-de-France, le budget vert consiste à analyser toutes les dépenses publiques sous l’angle de leur impact environnemental. Chaque dépense est classée en trois catégories : verte (favorable à l’environnement), grise (neutre), ou brune (négative). Ce processus permet d’identifier des dépenses nuisibles à l’environnement, comme les subventions aux énergies fossiles. Cependant, leur suppression doit être graduelle et pensée en tenant compte des impacts sociaux. Par exemple, supprimer la détaxation sur le gazole pour les pêcheurs reviendrait à mettre en péril leur activité sans transition adaptée. Il faut hiérarchiser les suppressions de dépenses brunes en tenant compte des principes sociaux et environnementaux, tout en appliquant rigoureusement le principe du pollueur-payeur.

La quatrième et dernière piste que je souhaite vous partager mise sur une écologie « low-cost ». Je ne suis pas particulièrement friand de ce terme, mais il traduit une idée qui a le mérite d’être simple : prioriser les actions environnementales qui offrent le meilleur rapport coût-efficacité. Chaque euro public dépensé doit être évalué à l’aune de son impact environnemental. Certaines solutions peu coûteuses peuvent avoir des résultats significatifs et méritent d’être généralisées. À l’inverse, il faut éviter des dépenses publiques élevées pour des résultats environnementaux marginaux. Cette ré-allocation permettrait de démultiplier les actions à fort impact tout en réduisant les dépenses peu efficaces. Cela implique de remettre en question certaines priorités établies, avec courage et pragmatisme.

Enfin, je tiens à souligner que je ne suis pas favorable à une augmentation de la pression fiscale sur les citoyens. Le consentement à l’impôt atteint déjà ses limites. Les réformes que je propose doivent s’appuyer sur une rationalisation des dépenses publiques, et non sur de nouvelles taxes, sauf de manière transitoire et ciblée.

En somme, l’écologie ne doit pas être perçue comme un luxe ou un fardeau, mais comme un investissement stratégique et une opportunité pour construire un avenir durable. La responsabilité budgétaire et l’efficacité environnementale doivent aller de pair.


Une démocratie écologique moderne et mobilisatrice

Vous évoquez régulièrement le besoin de "redonner envie de démocratie" face aux défis écologiques. Quels mécanismes de participation citoyenne pourraient selon vous permettre aux citoyens de devenir de véritables acteurs de la transition, tout en assurant un équilibre entre expertise et représentativité ?

Yann Wehrling. Il existe déjà des mécanismes participatifs intéressants, comme les projets d’énergie renouvelable qui permettent aux citoyens de s’impliquer dans la gouvernance ou de prendre des parts de participation financière. C’est une approche qui favorise l’engagement, mais qui reste souvent limitée à un public déjà sensibilisé : militants, citoyens éclairés, ou personnes ayant un intérêt économique direct. Cela ne reflète pas l’ensemble de la société.

Pour mobiliser les citoyens qui se sentent éloignés de ces démarches, il faut lier la transition écologique à des enjeux concrets et quotidiens, comme le pouvoir d’achat. Prenons l’exemple des projets d’énergie renouvelable en milieu rural : éoliennes, méthaniseurs, ou parcs photovoltaïques au sol. Ces infrastructures, bien que nécessaires, provoquent souvent un rejet local. Les habitants ressentent une double injustice : une dégradation de leur paysage et un sentiment d’être méprisés, car ils ne retirent aucun bénéfice direct de ces projets.

Je crois profondément que les populations directement impactées par de tels projets devraient bénéficier d’une compensation individuelle tangible. Par exemple, dans le périmètre de visibilité d’un parc éolien, on pourrait imaginer un mécanisme de réduction mensuelle sur la facture d’électricité des habitants concernés. Ce geste, visible et concret, permettrait aux citoyens de se sentir respectés et de percevoir un avantage économique à leur participation. En offrant un équilibre entre le coût politique et environnemental d’un projet et un avantage social direct, on pourrait changer la perception de ces infrastructures.

Cependant, cette approche se heurte à une certaine tradition française, celle de « l’intérêt général ». Lorsqu’une ligne à haute tension ou une autoroute est construite quelque part, l’idée de compenser les populations directement affectées reste taboue. L’État considère que chaque citoyen doit contribuer à l’intérêt général sans attendre de compensation individuelle en retour. Je pense qu’il faut dépasser cette vision, non pas en abandonnant le principe d’égalité, mais en reconnaissant que certains citoyens portent une charge plus lourde dans le cadre de la transition écologique. Leur offrir une contrepartie économique ce n’est pas renier l’intérêt général, c’est une manière de rendre la transition plus équitable et acceptable pour tous.


L’Europe, moteur d’une écologie mondiale

Dans votre programme pour les européennes, vous plaidez pour une Europe unie dans ses efforts climatiques. Quelles priorités stratégiques vous paraissent essentielles pour faire de l’Europe un modèle écologique, à la fois visionnaire et inclusif, notamment à la suite de la réélection de Donald Trump ?

Yann Wehrling. L’Europe a un intérêt stratégique majeur à accélérer sa décarbonation, et le prochain chapitre de l’Europe de l’environnement, c’est la production d’énergie décarbonée. Notre dépendance aux énergies fossiles (importées pour l’essentiel) constitue à la fois une vulnérabilité économique et géopolitique. Rien qu’en 2022, la France a dépensé 116 milliards d’euros pour importer du pétrole ou du gaz. Chaque euro économisé sur ces importations représente autant de ressources que nous pourrions réinvestir dans des solutions locales et durables. Poursuivre et amplifier la décarbonation de notre économie n’est pas seulement une nécessité écologique, c’est aussi une priorité stratégique pour renforcer notre autonomie énergétique.

Il ne s’agit pas uniquement de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de repenser profondément notre mix énergétique pour basculer massivement des énergies fossiles vers les renouvelables et le nucléaire. Cela suppose des investissements colossaux pour électrifier nos usages et développer des infrastructures adaptées. La transition énergétique doit couvrir tous les secteurs : les mobilités (véhicules électriques), les logements (chauffage par pompes à chaleur), ou encore l’industrie. Pour réussir cette transformation, nous devons garantir que l’électricité produite reste accessible et bon marché. C’est un défi fondamental pour rendre la transition acceptable socialement et économiquement.

La ré-industrialisation est une autre priorité. Nous devons moderniser notre tissu industriel tout en l’alimentant avec des énergies propres. Cela nécessite de relocaliser certaines productions stratégiques, comme les panneaux photovoltaïques. Ces derniers, aujourd’hui majoritairement importés de Chine, doivent redevenir un secteur clé de l’industrie européenne. De même, le développement d’une filière de production et de recyclage de batteries est essentiel pour accompagner l’électrification croissante des usages, notamment dans les transports. Enfin, il faudra moderniser nos réseaux électriques pour qu’ils puissent transporter efficacement l’énergie produite à partir de grandes centrales solaires ou éoliennes. Ces investissements sont cruciaux pour éviter que la transition énergétique ne se fasse au détriment de notre industrie.

L’Europe doit également intégrer une vision géopolitique dans sa stratégie. Le pourtour méditerranéen offre un potentiel immense pour la production d’énergie solaire, et renforcer nos partenariats avec ces pays voisins pourrait nous permettre de sécuriser nos approvisionnements tout en consolidant nos relations diplomatiques. Ces coopérations seraient non seulement bénéfiques pour l’Europe, mais également pour les économies locales concernées.

Cette transition énergétique ne se limite pas à répondre aux défis climatiques. Si l’Europe parvient à devenir un champion des technologies renouvelables et un acteur autonome sur le plan énergétique, elle gagnera un avantage compétitif considérable à l’échelle mondiale. Les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, risquent de prendre un retard significatif dans la transition écologique et cette situation offre à l’Europe une opportunité unique de se positionner comme un leader mondial des technologies vertes et des innovations d’avenir.

Je rappelle que la transition écologique ne pourra être un succès que si elle est socialement juste. Cela implique de réduire les coûts de l’électricité pour éviter que cette transformation ne devienne un fardeau pour les ménages les plus modestes ou pour les petites entreprises. Une Europe visionnaire et inclusive dans ses efforts climatiques ne pourra se construire qu’en conciliant autonomie énergétique, compétitivité industrielle et justice sociale.


Un message pour une écologie pragmatique et inclusive

Pour conclure, quel message d’avenir souhaitez-vous adresser aux décideurs, intellectuels et citoyens engagés qui aspirent à une écologie capable d’incarner le progrès et de rassembler ?

Yann Wehrling. Mon message principal est d’appeler chacun à s’engager dans une écologie des solutions. Nous avons tous, individuellement, des idées, des intuitions, ou des fragments de réponses en tête. Mais ces solutions ne prendront véritablement forme que si nous apprenons à nous parler, à travailler ensemble, à nous challenger et, parfois, à nous contredire de manière constructive. Ce dialogue, cette confrontation bienveillante des idées, est essentielle pour bâtir des réponses concrètes aux défis environnementaux.

L’écologie doit sortir des slogans et des discours plaintifs. Nous devons aller vers des propositions tangibles, des projets crédibles et porteurs d’espoir. Chaque initiative, chaque projet mené à terme, renforce la crédibilité et la force de l’écologie. Il ne s’agit pas seulement de constater l’urgence climatique, mais de construire, pierre par pierre, les solutions de demain. Chacun a une brique à poser pour participer à cet édifice commun.

Pour cela, il est impératif de s’organiser, de se parler et de produire une réflexion collective. L’écologie ne doit pas être un exercice solitaire ni réservé à quelques experts. Elle doit être un projet fédérateur, mobilisant décideurs, intellectuels et citoyens autour d’une ambition commune.

Un dernier mot pour Les Voies ?

Yann Wehrling. L’avenir de l’écologie, et plus largement de notre démocratie, passe par des mouvements comme le vôtre, qui refusent le fatalisme, n’ont pas peur de débattre et choisissent d’agir avec pragmatisme et ambition. Ensemble, nous pouvons transformer les inquiétudes en espoir, et les idées en réalité.


Interview réalisée par @Claire Scharwatt et @Amandine Rogeon